Un an déjà! Bassirou Diomaye Faye remportait largement au premier tour la présidentielle du 24 mars avec 54,28% des voix, loin devant le candidat du pouvoir Amadou Ba (35,79%).

Même les Pangols les plus réputés ou les Boeking les plus clairvoyant ne pouvaient pas anticiper l’issue de l’élection présidentielle du 24 mars 2024. Comme le relève le politologue Maurice Soudieck Dione, professeur agrégé de science politique à l’Université Gaston Berger (UGB), l’élection du président Bassirou Diomaye Faye, est un miracle politique comme le Sénégal sait en créer. La manière dont les choses se sont passées montre d’une part la résilience des institutions sénégalaises, la maturité du peuple mais surtout la révélation d’un grand stratège: OUSMANE SONKO.
La redoutable force de frappe du PASTEF théorisait le concept: “Diomaye mooy Sonko”, “Voter Diomaye c’est élire Sonko!”. Ce qui qui était difficile à concevoir avait fini par être accepté par les militants du parti Pastef dissout par le président Macky Sall qui comme si le complot ne suffisait pas afin d’empêcher son leader de se présenter aux élections. Dans sa réclusion forcé dans sa résidence de la cité “Keur Gorgui”, Ousmane Sonko avait cousu de fil d’or son plan tenu secret comme il avait anticipé les intentions de son rival qui rêvait d’un hypothétique troisième mandat.
Après avoir utilisé la justice pour empêcher le patron du Parti Africain du Sénégal pour le travail l’Étique et la Fraternité, (PASTEF), la dissolution de son parti et la confiscation de ses droits civiques, Macky Sall, pourtant qualifié par ses sbires de l’époque de “génie en politique”, n’avait pas vu cette prouesse politique du “jeune inexpérimenté” en politique, comme il qualifiait son rival en voulant le réduire à sa plus petite expression.
Mais le peuple sénégalais en avait décidé autrement.
Au bout de la première année de son magistère, on peut voir une réelle volonté du couple exécutif, le président Bassirou Diomaye Faye et son premier ministre Ousmane Sonko montrer une réelle dynamique de redresser le pays et d’apporter une rupture avec les pratiques du passé. Cependant, la consolidation de cette dynamique demandera du temps et des efforts soutenus parce que la vraie rupture est de ne pas miser le développement du Sénégal sur l’édification d’infrastructures coûteuses et parfois peu rentables.
Un nouveau style de gouvernance.
Avec les puissants syndicats au Sénégal, Bassirou Diomaye Faye a pris l’option du dialogue franc et direct pour faire face aux nombreuses revendications syndicales.
L’indéboulonnable syndicaliste Mody Guiro et compagnie ont appris à leur dépend que la période des menaces de paralysie est finie. Le puissant secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), la principale centrale syndicale du Sénégal qui répétait à suffisance: “Les prix prennent l’ascenseur alors que les salaires prennent l’escalier”, prophétisait que les populations doivent avoir une baisse des prix des produits de base. Ce qui est devenu réalité dès les premières semaines après la prestation de serment de Diomaye Faye.
Le chef de l'État sénégalais Bassirou Diomaye Faye a montré sa rupture en mettant l’accent sur la coopération sous-régionale avec ses différentes visites en Guinée, en Mauritanie, au Mali, au Burkina Faso et dans de nombreux pays voisins et ouest-africains.
Une réelle rupture avec le “système”.
En l’espace de douze mois, le cinquième président de la République a pris des décisions symboles d’une vraie rupture systémique.
Un bref tour d’horizon de cette rupture pointe en premier lieu: la suspension des lotissements sur le littoral et dans certaines zones sensibles, la fermeture des bases militaires étrangères, la suppressions de grandes institutions très budgétivores…
Un grand pas a été fait dans le domaine du secteur du numérique qui est monté en gamme, en qualité et en puissance avec un coup de pouce du temps avec le lancement historique du premier satellite sénégalais “GaïndéSat-1A” preuve de l’existence d’une vraie SenTech qui ouvre une nouvelle ère de développement technologique pour le Sénégal.
Toutefois, la population sénégalaise a les yeux braqués sur les actions et décisions à prendre concernant les biens mal-acquis des dignitaires de l’ancien équipage gouvernemental.
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