Afro'moja, une association basée à Lyon, en France qui a pour objet la promotion de la culture africaine, de favoriser le leadership et entrepreneuriat féminin, pour finir œuvrer à la sensibilisation des jeunes sur la recherche historique.

Samedi 22 mars à la “Maison des Étudiants de Lyon”, une soirée a réuni son petit monde autour de la personne de la “Mama Afrika” la légendaire icône sud-africaine Myriam Makéba.
Une soirée qui a permis de se replonger dans l’univers riche et original de ses mélodies envoûtantes qui exprimaient la douleur de l'exil et du bouleversement qu'elle a ressentis pendant 31 longues années.
Née dans un bidonville des abords de Johannesburg le 4 mars 1932, Zenzile Makeba après avoir fait ses armes dans des groupes moins professionnels d’Afrique du sud, participa dans un film “Come back Africa” du cinéaste américain Lionel Rogosin pour lequel elle s’envola pour la Californie pour la promotion. Le succès de ce film lui valu d’être bannie par le régime raciste de Pretoria. En 1960, alors qu'elle voulait rentrer chez elle pour enterrer sa mère, l'État d'apartheid lui a retiré sa citoyenneté et a également interdit sa musique. Elle a ainsi passé 31 ans en exil, vivant aux États-Unis puis en terre africaine de Guinée à l’invitation du président Sékou Touré. Elle débuta malgré tout une carrière à l’international d'abord en tant que chanteuse vedette avec les Manhattan Brothers et entreprit des tournées aux États-Unis, sous la houlette du grand musicien et producteur Harry Belafonte, avec qui elle partagea un Grammy Award devenant ainsi la première femme noire à être distinguer par l’académie des Grammy en 1965.
Pata-Pata
Deux ans plus tard, sa renommée explose avec l'enregistrement du tube intemporel Pata-Pata même si elle confesse ne pas trop aimer le morceau parcequ’il n’est pas porteur d’un message.
La vie de la star navigue entre succès et difficultés inhérentes au showbiz. Mais le coup le plus dur qui lui est arrivé reste la mort de son unique fille Bongi en 1985.
Mais telle un sphinx elle s'est à nouveau relevée, comme elle l'avait fait à maintes reprises auparavant, en survivant à des accidents de la vie, à ses mariages ratés et à la maladie…
Retour au pays natal
Elle retourne enfin dans son pays devenu l’Afrique du Sud multiraciale du début des années 1990 après la libération de Mandela de prison.
Elle a ensuite sorti l’album “Homeland” dans lequel elle chante son bonheur d'être de retour chez elle après plus de 30 années d’exil. Malgré toutes ces années loin des siens, elle affirme avec fierté que: “J'ai conservé ma culture. J'ai conservé la musique de mes racines. Grâce à ma musique, je suis devenue cette voix et cette image de l'Afrique et de son peuple sans même m'en rendre compte”. Affirmation validée par le président Nelson Mandela qui renchérit: “Parallèlement, sa musique inspirait en chacun de nous un puissant sentiment d'espoir”.
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