Tribune: Que veut la diaspora sénégalaise en France!

Publié le 17 avril 2025 à 16:37

Le Sénégal, en tant que pays charnière en Afrique de l'Ouest, fait face à une série de défis géostratégiques complexes et interconnectés. Ces défis sont façonnés par sa position géographique, son histoire, ses ressources naturelles, et les dynamiques régionales et internationales.

Dans ce contexte, les sénégalais de la diaspora deviennent de plus en plus nombreux avec une population non négligeable de près de 3 millions de personnes, soit environ 20% de la population nationale.  

Dans un monde désormais multilatéral et de globalisation des valeurs, le rôle des sénégalais de la diaspora demeure essentiel dans la perspective de promotion de l’économie et de la démocratie sénégalaise. Elle est devenue un partenaire incontournable de l’Etat, du secteur privé et en général des populations par le canal des familles restées au pays.

 

Ces sénégalais, vivant hors du pays, sont du reste de véritables acteurs de développement, dans tous les domaines de la vie active: économie, politique, sociale, culturelle etc.

Chaque année,  leur apport financier avoisine près de 600 milliards de francs Cfa pour le pays. Un montant qui représente une véritable manne financière pour l’Etat, même si elle est consentie, pour la plupart, à la satisfaction des besoins quotidiens urgents des familles de la diaspora.

Selon une étude, en 2011, de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO),  le Sénégal, est, aujourd’hui, l’un des pays africains qui reçoivent le plus de fonds émanant de sa diaspora basée partout dans le monde.

A cela, s’ajoutent, les apports sur les envois de fonds effectués par des canaux non-officiels, c’est-à-dire de façon informelle, par l’intermédiaire des relations familiales et amicales.

 

Toutefois, malgré leur contribution déterminante dans la construction du pays et la consolidation des acquis socio-économiques et politiques, ils sont, dans la plupart des cas, non impliqués dans les décisions majeures ou encore leurs préoccupations fondamentales ne sont pas assez formellement prises en considération.

Les anciens Présidents, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade, ont posé des jalons significatifs pour la consolidation de cette composante sénégalaise vivant à l’étranger même si, jusque-là, aucune politique migratoire viable impliquant la diaspora n’a été initiée au Sénégal, encore moins dans la sous-région ouest africaine. 

Macky Sall a essayé d’appliquer une mise en œuvre d’un rapprochement “constructif” avec cette diaspora. Mais cette tentative s’est réduite à une plus stricte expression de courtisanerie et de récompense de partisans mobilisés pour un improbable “deuxième quinquennat”.

 

Aujourd’hui le président Bassirou Diomaye Faye essaie à son tour d’insuffler un nouvel élan pour mettre en valeur  l’importance de la diaspora sénégalaise. A cet effet, plusieurs sénégalais de cette diaspora ont été récemment  nommés à des postes de responsabilité au sein de l’Etat voire au sein du Gouvernement.

On espère que cette fois-ci sera la bonne car toutefois, arrivés à des stations au sommet de l’Etat, certains d’entre eux, sous un prisme inavoué, occultent les véritables enjeux et paradigmes à mettre en œuvre pour cette diaspora.

Au demeurant, la présence de leaders d’opinions, de certaines structures ou organisations de défense des intérêts de la diaspora, établies partout dans le monde, permet à toute occasion de sonner l’alerte et de faire des propositions.

 

C’est dans cette dynamique que le Collectif des Sénégalais de la Diaspora en France, (Csd-France) qui se veut une plate-forme visant à apporter une contribution significative sur toutes les questions d'ordre intellectuel, socio-économique, diplomatique et politique, en vue de faire face aux grands et divers défis auxquels les sénégalais de l’extérieur sont confrontés, aujourd’hui et demain, dans une société française en pleine expansion.

Ce Collectif destiné, par et pour, les sénégalais de la diaspora sénégalaise vivant en France est un creuset d’échanges d’idées, d’informations et de sensibilisation, de critiques constructives, de rencontres et de partages, de rédactions et de propositions, de contributions, y compris une tribune visant la mise en valeur des compétences et des ressources de cette diaspora sénégalaise et pour les acteurs engagés pour la cause essentielle de la diaspora.

En réalité, tous les segments de la diaspora sont interpellés, représentés au sein du Csd-France. Toutes  les organisations de la diaspora vont, en effet, être appelées à échanger leurs points de vue, à arrêter des stratégies et à nouer des alliances dans le cadre de cette plateforme et dynamique Sénégalo-Sénégalaise pour le développement économique du pays et la consolidation de son ancrage démocratique.

 

Nous avons appris que Mercredi 10 avril, Mme Maïmouna Dièye, ministre de la Femme et des Solidarités, lors de son passage aux États-Unis, a rencontré une délégation de l’Association des Sénégalais d’Amérique.

Au moment où j’écris ces lignes, je n’ai pas écho d’une telle rencontre en France. (Merci de m’informer si c’est le cas dans vos réactions). Personne ne doit sous-estimer l’effectif et l’implication des “franco-sénégalais” dans toutes les luttes pour le Sénégal.

Bacary Goudiaby

Président

Collectif des Sénégalais de la Diaspora en France -(Csd-France)

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